LE FEDERALISTE

revue de politique

 

VII année, 1965, Numéro 1, Page 89

 

 
Centre national d’études des problèmes de sociologie et d’économie européennes, Sentiment national en Allemagne et en Belgique (XIXe-XXe siècles), Editions de l’Institut de Sociologie de l’Université Libre de Bruxelles, 1964, pp. 203, 225 F.B.
 
 
Sont réunis dans ce volume les actes d’un colloque qui s’est déroulé à Bruxelles les 25 et 26 avril 1963 sous la présidence du prof. J. Bartier. Sept exposés ont eu lieu (Mgr A. Simon, Le Cardinal Mercier et l’idée de patrie ; F. Fischer, La Belgique dans les plans allemands de restructuration de l’Europe (1914-1918) ; J. Willequet, Belgique et Allemagne ; E. Matthias, L’Allemagne de Weimar, Versailles et l’Europe ; W. Conze, L’Allemagne de Bismarck, son passé, son actualité ;G. Goriely, L’Allemagne et l’idée nationale ; R. Rifflet, Visions nouvelles de l’histoire contemporaine), qui sont ici reproduits avec les débats qu’ils ont suscités.
Ce colloque fait la lumière sur des aspects très intéressants du problème national. Particulièrement remarquable et centré, l’exposé de G. Goriely, qui démystifie en partie la mythologie nationaliste, en admettant qu’il n’est pas possible de parler de sentiment national avant le début du mouvement d’unification nationale.
Le résidu de nationalisme contenu dans d’autres exposés est très évident dans celui de Conze, où il est affirmé que « depuis le XVe siècle, en effet, la notion de ‘nation allemande’ a toujours été comprise dans un sens strictement politique ; à partir de cette époque, les termes ‘nation’ et ‘peuple’ ont été utilisés par les Allemands pour désigner la communauté politique » (p. 108) ; cette affirmation, toutefois, ne tient pas compte du fait qu’à cette époque le mot ‘nation’ n’avait pas du tout la signification qu’il a prise à l’époque du nationalisme, c’est-à-dire après la Révolution française.

 

 

 

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